2009/05/17

départ-II

Le ciel était dégagé, il faisait froid et un vent léger me caressa la joue, j'avais oublié comme il était doux de sentir le vent sur sa peau, les cheveux ballotés doucement et le ciel infiniment ouvert vers ailleurs. Je me dirigeais vers les rue fréquentés.

Tentant de paraître naturelle avec ma valisette à la main je me dirigeait d’un pas lent vers l’arrêt de tramway. Ils étaient trois, ils me suivirent comme d’habitude. Il ne soupçonnaient rien, pour l’instant… Je montais sur un tramway en marche, seuls deux d’entre eux réussirent à suivre sans pour autant prendre mon geste comme un signe inquiétant.

Mais je ne pouvais décemment pas me rendre à la gare aussi impunément et espérer passer inaperçue. Je me rendais donc à la fac qui se trouvait à deux rue de la gare. Arrivé je marchait d’un pas lents au hasard aux milieux des couloirs, car contrairement à ce que j’avais espéré ils passèrent l’entré très facilement après avoir glisser trois mots au gardien. Au milieu de ses couloirs remplis de jeune femmes ils paraissaient extrêmement mal placés mais ne semblaient pas s’en formaliser. Je rentrais dans la bibliothèque ils s’assirent sur un bureau juste a coté de l’entrée et commencèrent une ridicule mascarade de gens qui lisent . La chance me souriait peut-être enfin. Mon visage devait à présent affiché une crispation intense mon cœur battait la chamade et ma respiration se faisait haletante. Je me précipitais dans un des coin les moins visités de la bibliothèque, la partie orientaliste et me faufilais entre les rayonnages. La tentant de reprendre le contrôle de mon souffle je me débarrassait de mon jupon et de mon manteau.

Sortait ma petite dague, qui eu cru que cette objet décoratif mais au tranchant implacable me servirait un jour, Et je coupais à grand regret la moitié de ma chevelure flamboyante trop reconnaissable. Je dissimulais le reste sous un béret gris sombre et retirais de ma valisette le sac dans lequel se trouvaient mes effets . Cela devrait suffire je ne pouvais rien faire de plus pour le moment. Je reprenais la direction de la sortie en prenant le temps de dissimuler les trace de mon passage entre un mur et une bibliothèque.

Il était grand temps de prendre la poudre d’escampette mais j’étais assez nerveuse pour mettre la puce a l’oreille d’un aveugle, mon renouement avec la vie extérieur avait été trop rapide et par là un peu trop violent. Je me permettais donc quelques instants de répit assise a une table faisant semblant de lire un énorme ouvrage d’enluminure, doucement mes muscles se détendirent et je reprenais un respiration calme et contrôlée. Je devais a tout prix réussir et c'était surement la meilleur chance qui me serait donné. Je me levais ajustais mon sac en bandoulière pour qu’il pende correctement sur ma taille, ramassais un tas de papier qui avait été abandonné la par une étudiante ainsi que le bouquin que j’avais feins de lire et marchais sur la porte d’un pas aussi nonchalant que possible, je croisais l’un des hommes sur mon chemin qui ne m’accorda pas un regard, il avait l’aire préoccupé.

Je passait devant le deuxième qui ne fut pas plus attention à moi ,ses yeux braqué sur les rayonnages à la recherche de quelque chose… Quand je fut au bout du petit couloir qui menait à l’antichambre de la bibliothèque j’entendis une voix d’homme questionner une étudiante pour savoir si il y avait une autre sortie. L’étudiante répondit par la négative. A par si les fenêtres pouvaient être considérer comme une sortie il n’y avait qu’une porte.

Je laissais derrière moi mes craintes et le manteau d’ombre et de plomb qui m’avait atterrée ces dernier mois. Dehors le ciel s'était couvert et il pleuvait à grosses gouttes. J'accueilli avec délice cette eau glacé sur mon front chaque goutte me faisait l’effet d’une montée d’adrénaline, je revivais .

Qu’importe si je laissais toutes mes sécurités, qu’importe si j’étais seule au monde qu’importe si l’être que je savais être mon autre s’était débattus ardemment pour que je l’oublie, j’avais le monde entier à mes pied, la liberté et de vaste horizons qui seraient sûrement plus claire.

Je n’étais plus le pantin de quiconque.

Je me dirigeais le sourire aux lèvre vers mon prochain départ, et le son d’un locomotive en partance accompagna mes pensées.


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